DESSINER LE TEMPS
Créer un moment. Un spectacle.
Un objet que l’on regarde, qui amène à la méditation.
Dessiner une chorégraphie murale.
En X temps, l’eau, au compte goutte, se déplace d’un point A vers un point B à l’aide de déséquilibres et d’accidents.
La contemplation est étroitement liée au temps.
La musicalité, la cynétique et la sténographie, art d’écrire avec beaucoup de rapidité, à l’aide de forme très floues, abstraites, poétiques.
La cadence, la mesure. L’eau se balade sur les modules en équilibre comme une note sur une portée musicale.
L’eau vient, lentement, actionner un déséquilibre et enchainer une succession de mouvements, créant une chorégraphie.
Le temps de latence nécessaire au déséquilibre amène légeretée et inexactitude.
Finalement, ce qui m’importe n’est pas de questionner le temps qui s’écoule, mais notre rapport à ce moment, cet instant provoqué volontairement, que l’on choisit, ou non, de regarder.
Dont on reste le témoin.
